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Backpacker

25 octobre 2013

Souris à la vie et la vie te sourira

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Sourire : 1. Témoigner à quelqu’un de la sympathie, de l’affectation, de la gentillesse, en lui adressant un sourire (Larousse)

Tout ceci pour un seul sourire… Ce mot SOU-RI-RE pourrait être défini de très nombreuses façons. Ce n’est pas un nom aussi précis que « voyage », quoi que…

Voyage : 1. Action de voyager, de se rendre ou d’être transporté en un autre lieu ; 2. Déplacement, allées et venues, en particulier pour transporter quelque chose ; 3. Action de se rendre dans un lieu relativement lointain ou étranger ; 4. (littéraire) Exploration, découverte, description de quelque chose qu’on suit comme un parcours ; 5. Etat hallucinatoire provoqué par l’usage d’une drogue, en particulier le LSD (Larousse)

Finalement, il est possible de donner autant de définitions possibles à un seul mot, de se l’approprier et d’en faire ce que l’on veut, du moment que cela nous plaît et nous correspond.

Difficile lorsque l’on revient de voyage de savoir exactement ce que ce dernier vous a apporté. Les réactions de vos proches au retour sont plutôt variées mais cette question-affirmation revient assez souvent : « cette expérience a certainement été très enrichissante, non ? » Oui, c’est sûr. Enfin,… peut-être. On n’en sait rien. Qu’est-ce que cela veut dire enrichissante ?

 Enrichissante : qui apporte un enrichissement à l’esprit (Larousse)

Intéressante cette définition... Soit le mec qui nous l’a dégotée était un gros flemmard soit personne ne sait exactement comment définir ce terme par des mots concrets. Un peu des deux peut-être ? Alors, oui cette expérience m’a certainement beaucoup apporté mais quoi… impossible d’en écrire un roman pour l’instant. Quelques bribes : j’ai appris à sourire en témoignant à quelqu’un de la sympathie, de l’affection, de la gentillesse. Ça a l’air facile comme ça de sourire mais il existe plusieurs niveaux de difficultés. Tout le monde est capable de sourire. Du sourire forcé du gamin qui pleurniche et ne veut pas se retrouver sur la photo au sourire qui cache une profonde tristesse, ou a sourire timide ou nerveux et puis il y a LE sourire, le vrai. Le sourire du cœur ou celui que j’appelle « le sourire à la Julia Roberts ». N’a-t-elle pas un sourire magnifique cette femme ?

Les malgaches, indiens, thaïlandais et cambodgiens, les volontaires et routards que j’ai rencontrés au cours de ce voyage, tous ces gens m’ont appris à sourire et à vivre un peu comme eux.

Madagascar est un pays pauvre. Les habitants n’ont pas d’accès au soin. Aller à l’école est un luxe. Ils survivent comme ils peuvent, parfois dans de terribles conditions. Ce que je retiendrai de ce pays, c’est leur chaleur humaine.

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Dans les villages indiens où j’ai pu me rendre durant mon volontariat, certaines femmes étaient très timides mais ça ne les empêchaient pas pour autant de « se battre » pour vous emmener visiter leurs maisons et de préparer à manger pour vous.

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Les Thaïs sont tellement adorables qu’il est absolument impossible de leur reprocher quoi que ce soit. Ils sont nés avec une banane accrochée en bas du visage. Le bouddhisme est une voie du bonheur spirituel et ça se voit !

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J’ai rencontré des français à Calcutta qui seraient prêts à s’installer au Cambodge car ils n’ont pas trouvé de pays aussi agréable à vivre. Ni une, ni deux, le Cambodge sera le prochain pays sur la liste après mon séjour en Thaïlande. Un billet pris à la va-vite (c’est le cas de le dire !) et c’est parti. Je n’y suis restée qu’une semaine. Je ne pouvais pas faire grand-chose dû à un état de santé quelque peu contraignant mais je m’y serai bien plu plus longtemps. Les cambodgiens que j’ai rencontré étaient adorables. Je logeais dans une petite guesthouse et mangeais tous les jours dans le restaurant d’à côté, en compagnie de trois retraités tous qui ont pris soin de moi pendant ma période de convalescence. Il y a des endroits comme ça où vous vous sentez comme chez vous, à l’instant même où vous y posez vos valises. C’est ce que j’ai ressenti là-bas. Nous passions nos journées à discuter, boire le thé. On s’entraidait les uns-les autres sans attendre quoi que ce soit en retour. Alors que je demandais à un garçon de la guesthouse où je dormais comment obtenir une carte SIM, il n’a pas fait que m’expliquer où aller mais m’a demandé 7 dollars et est allé me chercher ma carte SIM et du crédit. De petits exemples comme ça, je pourrai en citer beaucoup. J’arrive un soir et un peu trop tard dans un resto où je n’étais jamais allée auparavant. Seuls deux clients sont encore présents. Ils ne servent plus. Mais le cuisinier accepte de me préparer à manger « avec ce qu’il reste »… Il revient 20-30 minutes plus tard avec les restes en question… des restes comme ça, j’en veux bien tous les jours ! Dernière histoire : retour en France avec Qatar Airways, Phnom Penh – Paris avec deux escales, au Vietnam et au Qatar. Lors du trajet Doha-Paris, j‘étais assise à côté d’un cambodgien qui était aussi parti, comme moi, de Phnom Penh. Juste pour essayer, je lui ai demandé si je pouvais essayer son coussin en mousse pour la nuque. Il me la prêté puis s’est endormi de longues heures durant,… sans son coussin !

Ces cambodgiens sont des crèmes :-)

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Mes 6 mois de voyage s’arrêtent donc au Cambodge. Une petite infection parasitaire est la cause de ce retour prématuré. Voilà maintenant 2 mois et demi que ces parasites se plaisent un peu trop dans mon intestin, apparemment très douillet ! Suite à voir : repartir ou le retour « à la vie normale » ? Qui sait !

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"Lorsque tu voyages, tu fais une expérience très pratique de l'acte de renaissance. Tu te trouves devant des situations complètement nouvelles, le jour passe plus lentement et, la plupart du temps, tu ne comprends pas la langue que parlent les gens. Exactement comme un enfant qui vient de sortir du ventre de sa mère. Dans ces conditions, tu te mets à accorder beaucoup plus d'importance à ce qui t'entour parce que ta survie en dépend. Tu deviens plus accessible aux gens car ils pourront t'aider dans des situations difficiles. Et tu reçois la moindre faveur des Dieux avec une grande allégresse, comme s'il s'agissait d'un épisode dont on doit se souvenir sa vie restante."(Paolo Coelho)

 

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20 septembre 2013

Thaïlande : 23 jours de détente, visites et boudhisme

Si Dieu a réellement créé le monde en sept jours, la Thaïlande a du être l’un des premiers pays par lesquels il a commencé.

 Il y a trois différentes Thaïlande. Tout d’abord Bangkok, avec ses 12 millions d’habitants, mégalopole moderne et surembouteillée (quoi qu’après l’Inde, tout est relatif). Puis le Sud avec les îles, les plages paradisiaques (Léonardoooooooooo), la plongée, les soirées... Une ambiance et une population half thaï/ half européenne. Enfin, la plaine centrale et le Nord, la Thaïlande profonde, ses indénombrables temples bouddhistes, son rythme de vie ultra-relax, ses rizières... De quoi donner envie d’y séjourner un peu plus que pour des vacances...

 On ne peut pas dire que mon arrivée dans ce pays fut des plus difficile... mais quitter l’une des régions les plus conservatrices d’Inde pour Muang Thai (“le pays des hommes libres”) fut quelque peu déroutant. C’est un peu comme passer d’un bain d’eau glacée à une eau à 50°. Une européenne en Inde n’est pas indienne mais vous perdez tout de même une part de votre identité, surtout lorsque vous êtes dans des villes ou des villages non touristiques. Vous êtes littéralement transporté dans un monde parallèle, un monde si surréaliste que vous n’auriez jamais pensé qu’un tel pays puisse exister. En quelques heures, les voiles et sahris tombent, les bikinis surgissent de toute part. Le chai (thé indien) laisse place aux Buckets remplis d’alcool. Les cigarettes vendues discrètement à l’unité deviennent de petits cônes qui vous font voir bien plus d’étoiles qu’il n’en existe. Et enfin, les mendiants léprosés et amputés se métamorphosent en vendeurs de bracelets “I want to rape you”. Après “suis les règles et tais-toi”, on passe à “Lâââââches-toiiiiiii!”. Attends deux petites secondes que je sorte de ma bulle protectrice et je te suis!

 

Les îles du Sud : Krabi – Ko Lanta – Ko Phi Phi

 Difficiles en 10 jours de faire le tour de toutes les îles paradisiaques du Sud du pays. Petit focus sur la côte ouest aux alentours de Pucket.

 C'est une fois dans l’eau que l’on peut observer la beauté des îles de Krabi. des centaines de petites plages de sable blanc bordent la côte. D’énormes rochers surgissent en pleine mer juste en face de vous. Retournez-vous et vous pourrez contempler les mangroves et forêts tropicales.

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 Nous avons trouvé notre bonheur sur la plage de Tonsai beach. Un petit havre de paix, refuge des petits budgets. Nous logions dans une petite cahute toute simple animée par les va-et-vient de nos mais les animaux : cafards, grenouilles, limaces, escargots sans oublier nos inséparables moustiques. Avec la moustiquaire (première fois depuis 3 mois), aucune crainte à avoir. le sommeil vient très facilement.

Journées détente à contempler les paysages, se baigner dans une eau turquoise, grimper le long d’abruptes falaises. Soirées ambiance reggae, petite bière à la main et essai de jonglage ( pas avec les bières...) : profiter de la vie, tout simplement.

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Les guides touristiques vous diront que Ko Lanta n’est pas si éblouissante que ça. Je ne suis pas d'accord. L’ambiance y est très paisible, l’île étant très peu peuplé par les touristes. Pas de bruits des moteurs des taxis-boats. Une seule route qui dessert tous les abords de l’île. De magnifiques couchers de soleil.

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Petite journée en scooter pour découvrir les 27kms de plages et forêts sauvages. A la point de lî’le, un parc national à l’accès un peu plus difficile, qui nous conduit vers une plage de sable fin (encore!) quai-déserte. Profitons de la basse saison!

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 On m’avait vivement conseillé de passer 2 ou 3 jours à Ko Phi Phi pour essayer la plongée ou le snorkeling. C’est vrai que les fonds marins sont splendides. Avec seulement masque, tuba et palmes, il y a de quoi passer de bons moments sous l’eau. A noter également de très beaux spectacles de fireman.

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 Mais sinon, les touristes grouillent de partout, le bruit nocturne est infernal, l’environnement est pollué et dégradé. Après 3 mois de séjour en Inde, je pensais que les grosses soirées si réputées me feraient le plus  grand bien... mais finalement, non. Ce n’est peut-être pas le but de ce voyage.

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Siam culture à Singburi

 Singburi est une petite ville située à 140kms au Nord de Bangkok. Fini les belles plages de sable fin, en route pour une semaine de découverte du nord de la Thaïlande avec l’organisation Greenway (très bonne association au passage).

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  Avec une dizaine d’autres participants, diverses activités et visites nous ont été proposées : cours de Thaï, cours de cuisine, cours de danse, atelier bracelets, visites des ruines d’Ayutthaya (l’ancienne capitale du pays aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco), musées, et bien sûr de nombreux et magnifiques temples. Evoquer la Thaïlande sans évoquer le bouddhisme serait une offense.

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Thaï bouddhism à Wang Nam Khiao

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  Petit retour en arrière. Bouddha, Siddharta gautama, est né en Inde au VIème siècle avant JC. Il mena une vie de prince et návait aucune connaissance du monde extérieur. C’est l’une de ses premières sorties du palai qu’il se rendit compte que la vie n’était que souffrance. Il observa les fermiers s’épuiser au travail avec tant d’ardeur et ce, pour quelques bouchées de pain uniquement. Il décida alors, à l’âge de 6 ou 7 ans, de défier le démon, assis 4 jours sous un figuier dans la même position (celle que nous connaissons tous) sans bouger. Il atteignit ainsi l’Eveil et réussit à se libérer de toute souffrance. Il parcoura ensuite le continent asiatique pour prêcher la loi du Karma (parallèle avec l’hindouisme qui punit ou récompense chaque bonne ou mauvaise action lors des prochaines incarnations de l’âme. Bouddha, tout d’abord hindouiste, s’éleva contre le système de caste hautement pratiqué en Inde. Le bouddhisme, contrairement à beaucoup d’autres religions, se concentre sur l’individu en lui-même et l’élévation de son âme par la voie de la libération. Chaque individu est capable d’y parvenir, indépendamment de sa caste de naissance. En bref, le bouddhisme est plutôt une philosophie de vie qu’une religion à proprement parler.

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 Notre semaine d’initiation au bouddhisme fut très enrichissante. Au revoir smartphone et tablette, place à la méditation. Après la théorie, place à la pratique : 2 jours passés à vivre comme des moines (on a essayé du moins...). Reveil à 3h du matin pour les premiers chants matinaux, séance de méditation, 2 repas par jour, enseignement du bouddhisme et des bienfaits de la méditation par le “moine-chef” du temple, participation à la vie collective (nettoyage du temple et des jardins, dons de nourriture, etc.).

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 La méditation, qu’est-ce que c’est? Je la définirai comme une technique de lâcher prise, un moyen de faire le vide et d’aboutir à l’apaisement total de l’esprit. Comment faire? Faire le vide et ne plus penser... C’est justement en essayant de vider son esprit et de ne plus penser que l’on se rend compte que l’on pense tout le temps! Au début, vous regardez les autres faire, ça n’a pas l’air si difficile que ça. On ferme les yeux, assis dans la position du lotus, la main droite posée sur la main gauche, le dos bien droit et on oublie tout... “Allez, c’est parti. J’arrête de penser. Mais j’ai mal aux jambes. Je ne vais jamais tenir comme ça pendant 30 minutes. Comment a-t’il fait Bouddha pendant 4 jours, et sans manger en plus. Des légendes, que des légendes. Merde, j’ai ouvert les yeux. Ils ont l’air si concentrés les autres. Ils ne bougent pas d’un poil. Arrêtes de penser et fermes les yeux. Mais si je me dis d’arrêter de penser, c’est que je suis en train de penser. Aaaaaah!!!” Il y a encore du pain sur la planche...

 

29 août 2013

Voyage en Inde du Nord

Une ville : un adjectif / un nom – une image

Hyderabad : musulmane

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Calcutta : misère

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Varanasi : hindouiste

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Delhi : moderne

 

Jaipur : Ali Baba

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Jodpur : bleue

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Jasailmer : désert

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Focus sur l’une d’entre elles : Varanasi – la cité hindouiste par excellence.

 

Mais l’hindouisme, c’est quoi? Une des idées principals est que l’homme est fait d’un corps périssable et transitoire mais d’une âme éternelle qui se réincarne des milliers de fois  en gardant une espèce de casier judiciare des bonnes et mauvaises actions éffectuées au cours des vies passées : le karma. Les hindous n’accordent donc qu’une faible importance à la vie terrestre. Le but étant d’en finir une bonne fois pour toute avec ce cycle de reincarnation pour atteindre la liberation finale. Il faut donc pour cela purifier son âme de jours en jours et de vies en vies. Il peut donc être difficile pour les non-hindous d’assister à autant de misère. Des millions de fidèles viennet purifier leur âme  dans le Gange, tôt le mation jusque tard le soir. Les sadhous, grands sages hindous sont partout. Deux lieux de cremation brûlent chaque jour des centaines de corps avant que les résidus ne soient jetés dans le Gange pour une ultime purification. Cette ville a été un veritable déclic pour moi. Mais une question me trotte toujours dans la tête : prier pour arrêter ce cycle infernal des reincarnations, ok , mais pourquoi ne pas essayer de purifier son âme via une série de bonnes actions réalisées vies après vies. Certains indiens que j’ai pu cotoyés travaillent dans ce sens mais c’est loin d’être le cas de tout le monde…

28 août 2013

Le train indien

“Bon, écoutes-moi un peu. C’est tout de même pas compliqué : tu cherches ke nom de la gare d’arrivée, le numéro du train associé, tu remplis la fiche de renseignements, tu fais la queue au guichet numéro 9. Si le train est complet, soit tu prends un train plus tard, soit tu te positionnes sur la “waiting list”, soit tu achètes un ticket Tatkal! T’as compris?”…

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Passez outre ces premières difficultés, le train vous permet de voyager et de traverser l’Inde pour 3 fois rien. Evidemment, c’est cheap si vous n’optez pas pour la première classe. La “Sleeper Class” est celle que j’ai toujours utilisée. On y dort confortablement (enfin, j’y dors confortablement!), on est pas trop serré et surtout, c’est un superbe lieu de rencontre. La plupart des indiens qui réservent cette classe sont des groupes d’amis ou des familles. On ne voit pas passer les heures. Les indiens sont très curieux et sont toujours très heureux de pouvoir discuter avec vous. La barrière de la langue n’est pas vraiment un problème. Il est toujours possible de faire comprendre si on le souhaite vraiment. Une femme, aide par son mari qui connaissait quelques mots d’anglais, m’a lu les lignes de la main. Une autre m’a coiffée à l’indienne. Un jour, un jeune nous a parlé de sa région avec tant de ferveur que nous aurions presque pu accepter son invitation chez ses parents. Un couple de papie-mamie m’ont invite à partager leur repas… souvenir des 2 mois passés avec ma famille d’accueil. Et pas plus tard qu’hier, des femmes indiennes ont passé un après-midi à me tatouer les deux avant-bras. L’henné, ça l’air facile comme ça, un dessin sur la peau au lieu du papier, mais non, pas du tout. Elles se sont relayées à tour de rôle ; chacune y ajoutant sa touche personnelle. Une après-midi passée ensemble à rire, dessiner, prendre des photos et manger.

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L’Inde, c’est le Taj Mahal, l’hindouisme, la soie mais c’est aussi une série de rencontres que vous n’êtes pas prêts d’oublier.

 

18 août 2013

Les femmes indiennes

Il peut être difficile d’accepter le voile imposé à certaines femmes musulmanes. Mais l’hindouïsme, ce n’est guère mieux. Dans le Tamil, l’un des états les plus conservateurs de l’Inde, les femmes sont vêtues d’un sahri. Elles sont toutes coiffées d’une longue tresse, cheveux huilés ou non. Elle portent une large panoplie de bijoux en or (symbole de richesse) : boucles d’oreilles, bracelets, colliers, bagues, chaînes, etc. Les femmes mariées sont facilement reconaissables : une ou plusieurs bagues de pieds, un tracé rouge qui part du haut du front jusqu’au milieu du crâne. Le point rouge au milieu du front, c’est pour faire joli. Il doit être petit si vous êtes célibataire et de plus en plus gros avec l’âge. Les bracelets aux pieds : beaucoup d’indiennes m’ont demandé pourquoi je n’en portais qu’un. Je n’ai su que plus tard que ce n’était pas d’usage et qu’il fallait mieux éviter. Tous ces codes permettent aux hommes de savoir à quelle femme ils s’adressent avant de l’aborder. Les jeunes filles célibataires n’ont ainsi pas besoin de regarder en face d’elle lorsqu’elle marche. Elles attendent simplement que l’un d’entre eux les abordent.

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Dans le bus (toujours dans le Tamil), les femmes sont à gauche et les homes à droite. Pas question pour une femme de s’assoir à droite, excepté si l’homme en question est votre mari et que le bus est complet. Elles s’entassent les unes à côté des autres. Elles essayent de se tenir sans toucher la gente masculine. Opération quasi impossible lorsque le bus est blindé.

A Delhi, le metro est divisé en deux : les ¾ des wagons sont réservés au hommes et le dernier quart aux femmes. Pas besoin de plus de places pour les femmes car elles sont effectivement nettement moins nombreuses… On est encore loin de la parité homes/femmes dans les entreprises.

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La vision de la famille version indienne – Un des members du staff de l’ONG pour laquelle j’ai travaillé m’a expliqué sa vision des choses concernant la famille et le mariage arrangé. Il fait parti de la classe moyenne. Son père travaille pendant que sa mere s’occupe des enfants et de la maison. Il a 23ans. Il est musulman d’origine mais pratique peu. Son rêve est de se marier avec un jolie indienne, musulmane ou non. Sa famille lui laisse le choix concernant sa future épouse jusqu’à ses 25-26 ans. Passé cet âge, ses parents sélectionneront pour lui plusieurs jeunes filles. Ils lui montreront des photos. Il n’aura plus qu’à choisir. Quant à elle, pas sûr qu’elle ai la chance de voir de voir des photos de lui avant leur premier RDV (en présence des deux familles bien sûr. S’en suivront 2 ou 3 entrevues supplémentaires avant leur mariage 6 mois plus tard. La famille de la jeune fille devra acquitter une certaine somme d’argent avant de la confier à son nouveau “responsable”. Ils quitteront le domicile familial et donneront naissance à leur premier enfant, quelques mois plus tard… à moins que le couple ne decide d’avorter. Donner naissance à une fille ne revêt pas forcément d’un grand intérêt et coûte cher.

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16 août 2013

Un indien meurt et on s'en tape

Vendredi 16 aout 2013 – 22h45 : arrivée à la gare de Jodpur dans le Rajasthan. Comme d’habitude, les chauffeurs de ricksaws vous attendent à la sortie du quai : “Ricksaw Mme? 100 roupies only! Cheap hotel?”. On arrive à négocier un bon prix avec l’un d’entre eux. L’avantage? Ils nous aident à porter nos sacs, mini-maisons depuis 3 semaines maintenant. La gare grouille de monde, meme à cette heure tardive. Elle ressemble à un énorme dortoir géant où mendiants, familles et sadhous, tous allongés à meme le sol, attendent leur train. On sort. Sur la gauche, un home est allongé par terre. Une couverture bleue le recouvre. Il est maigrissime, un squelette. Je demande à notre chauffeur s’il est mort ou vivant. “Alive. Come on! Let’s go!” Il en a rien à foutre de ce mec. Je ne pars pas. Selon leurs dires, c’est la police qui doit se charger de lui. Mais pour l’emmener où? A l’hôpital? Et qui paiera? Lui? Il ne peut meme pas parler ni ouvrir un oeil. Presque personne ne parle anglais. J’arrive tout de meme à trouver un indien capable de répondre à mes questions. Il appelle les urgences, qui ne devraient pas trop tarder. 5-10-15 minutes et toujours personne. Il rappelle 1, 2, 3 fois. Personne ne répond. Les indiens commencent à s’aglutiner autour de nous. Ils rigolent. C’est tellement drôle de voir un mec crever devant une gare. Plusieurs policiers viennent vers nous pour calmer tous ces mecs hilares. Ils nous demandent de les suivre dans leur “bureau” pour remplir une deposition…On a beau essayer de leur dire qu’on en a rien à foutre de leur deposition, ils insistent… ça sent le moisi. On part. L’un des mecs nous interpelle : “So what? No helping?!”

2 août 2013

Nouveau départ

Je profite de mon voyage en train pour vous écrire ce nouvel article : 22h de trajet pour rejoindre Calcutta d'Hyderabad.

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Nous avons passé le week-end du 20/21 dans le Sud-Est de l'Inde, dans la région du Kerala, à Cochin. Ces 3 jours nous ont fait beaucoup de bien. Ce qui séduit à "Cotchine", c'est la diversité de styles, de cultures, d'architectures, liés à plusieurs siècles de cohabitation entre hindous, juifs, chrétiens et musulmans. D'une façon générale, les indiens ont beaucoup de respect envers chaque religion. Il y a de la place pour chacun et chacun y trouve sa place. Cochin est un port industriel, connu pour ces 3 presques îles, très différentes les unes des autres. La plus touristique (et donc la plus calme), Fort Cochin, dispose d'édifices très intéressants : le Dutch Palace, la Synagogue, l'Eglise où Vasco de Gama fut inhumé avant le rapatriement de son corps au Portugal. Le Kerala est surtout réputé pour ses plantations de thé et d’épices. Notre petit rickshaw (commissionné par un bon nombre de boutiques of course) nous a emmenés voir comment le gingembre était travaillé avant de finir dans nos assiettes. Il est enroulé dans une poudre blanche (sorte de craie je crois), séchée au soleil, retournée plusieurs fois avant d'être réduit en poudre, puis exporté dans le monde entier. Le reste du week-end a été rythmé autour de petits restos entre français, spectacle de danses kéralaises, massage ayurvédic, et tour en bateau en backwaters, admirer les berges et la tranquilité des eaux kéralaises.

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Ce qui m'a le plus charmé lors de ce week-end, ce sont les lignées de filets de pêcheurs chinois, les Chinese Fishing Nets. Ce sont d'énormes filets de pêches tendus par de longues perches de bois. Un petit coin de paradis au lever du soleil, avant d'assister à la pêche du matin. Nous avons même eu l'honneur de manipuler ces grosses perches en bois, en l'échange de petits dons tout à fait raisonnables.

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Nous sommes restés dans le Tamil Nadu pour le dernier week-end de juillet. Un jour à Kanchipuram, un autre à Mahabalipuram et le dernier (que des week-ends de 3 jours ce mois-ci !) dans le village du papa de notre famille d’accueil.

Kanchipuram signifie « la ville d’or »… c’est ne fait la ville des temples. C’est aujourd’hui une des plus belle ville de l’Inde et une des sept cités saintes de l’Inde. Une petite ville de 200 000 habitants, un peu endormie, qui, malgré la magie des temples, ne possède pas un charme fou.

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Mahabalipuram : Maha « grand », bali « sacrifice » , puram « village ». Pourquoi Bali ? C’est de là qu’une ancienne colonisation rayonna vers Bali et le Cambodge entre le VIème et VIIIème siècle. Cette ville est très touristique. Une seule journée suffit pour en faire le tour. On y serait pourtant bien resté plus longtemps pour profiter de cours de surf et de l’agréable plage de sable fin.

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C’est que cette ville offre plusieurs visages : la culture, les arts, la cuisine et la détente en bord de mer. Construit dans la roche en bord de mer, le Shore Temple est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Le Tsunami a causé ici de nombreux dégâts matériels mais ce dernier a été protégé par une digue. Mahabalipuram est surtout connu en Inde pour ses nombreux tailleurs de pierre. Formés dans une école des environs, ils construisent de leurs mains de magnifiques Bouddha et Shiva (on ne se limite pas à sa propre religion) qu’ils vendent aux touristes en petite quantité. Mais leur chiffre d’affaires provient en grande majorité des commandes qu’ils reçoivent d’hôtels de luxe indiens ou de particuliers du monde entier. Si vous y passez, arrêtez-vous et visitez l’arrière boutique ; ils seront ravis de vous faire partager leurs connaissances ancestrales (voire même de vous faire essayer), transmis pour la plupart de père en fils.

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J’avais finalement trouvé un parfait équilibre entre mon chantier bénévole la semaine et les petits voyages le week-end. Mon projet « Nutrition et Santé » étant terminé, j’ai rejoint pour une toute dernière journée des volontaires coréens, arrivés depuis vendredi soir. Au total, 150 jeunes étudiants de 18 à 25 ans sont venus dans la région pour 2 semaines. Leur mission : travaux de rénovation et éducation. Repartis dans 7 villages proches de Chenaï, ils sont divisés en 4 équipes : peinture, construction de sanitaires, cours et rénovation des salles de classe. J'ai rejoint l'équipe de peintres amateurs pour retaper les murs de l'école. Cette dernière journée fut riche d'échanges, de joie et de bonne humeur : travaux, rire, courses et jeux avec les enfants le midi ; tout ceci sous le regard attendri des villageois. Une très belle dernière journée !

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Donc ça y est, mon volontariat se termine ce lundi 29 juillet. Je ne sais pas si je puis qualifier cette mission de « très belle expérience » car l’adaptation a tout de même été difficile, à la maison parfois comme au travail mais en tout cas, très enrichissante. Revenant d’une mission humanitaire à Madagascar, dans l’un des pays les pauvres au monde, on s’imagine que l’on passera à côté du choc culturel dont tout le monde parle. Et bien non ! Au contraire. Ces deux pays ne sont pas comparables. A Madagascar, la misère est partout. C’est dur mais le regard s’y habitue. On essaye de faire quelque chose pour aider quelques personnes. De petits rien par ci, par là qui donnent un peu de baume au cœur. Mais en Inde,… je n’arrive même pas trop à décrire ce que j’ai ressenti et résumer ce qui s’est passé ici. Je comprends maintenant pourquoi il est si difficile d’en parlé au retour en France. Peut-être le premier mot qui me vient à l’esprit : contraste. Ce pays est en plein développement. La classe moyenne s’enrichit mais 400 000 millions d’indiens vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Le rôle de la femme indienne… des réalités bien différentes entre la jeune citadine issue des hautes castes et une intouchable (la classe la plus basse) des villages de la région du Tamil Nadu, l’une des plus conservatrices de l’Inde.

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Après quelques adieux avec ma famille d’accueil, le staff, et un petit au revoir à ma coloc, en route pour de nouvelles aventures ! Je ne devais rester qu’un petit mois en Inde mais comme rien ne se passe comme l’on avait prévu… on passe à 2 mois de mission puis 1 mois de voyage. Après s’être consacré au Sud de l’Inde, je vais partir pour un long périple en Inde du Nord avec une autre volontaire française, Jessica. Nous sommes arrivés en Inde au même moment et après avoir passé une semaine de formation à Bangalore, nous sommes parties chacune de notre côté pour nos 2 missions respectives. Jessica ou « Wayali » pour les indiens (bavarde) est une sacré boute-en-train, toujours à fond et qui adore voyager, parfait!

Nous venons de passer 2 jours à Hyderabad, dans la région de l’Andra Pradesh, au dessus du Tamil. Cette ville de 7 000 000 d’habitants est majoritairement musulmane, surtout dans la ville ancienne. Je ne suis jamais allé dans un pays musulman mais on s’y serait cru. Des échoppes, des mosquées et le Charminar : une sorte d’arc de triomphe de 50m de haut coiffé de minarets plus que balèzes.

La suite du programme : Calcutta - Varanasi - Delhi - Jaipur et Bombay pour terminer (si ça ne change pas d'ici là...)

17 juillet 2013

Derniers meetings


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L’heure des derniers meetings a sonné. Une quinzaine de jours avant la fin du volontariat. J’espère de tout cœur que nos petits conseils au sein des villages aura porté ses fruits. En tous cas, les mamans nous ont écoutées attentivement. Elles ont apprécié les petits jeux que nous leur avons proposées et les enfants sont toujours aussi choupinous, c’est universel ça je crois.

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Nos traducteurs de chocs !

 

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A programme des derniers jours : rédaction des comptes rendus et préparation de l’arrivée des Coréens pour l’opération Happy Move Camp ! (cf. article du 14 juin)

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15 juillet 2013

Martine voyage en Inde

Plus que tardivement mais mieux vaut tard que jamais, petit article pour ma coloc : Marion, 24ans, bessinnoise (ne cherchez pas où c’est en France, c’est paumé !), cherche âme sœur désespérément – pour renseignements appeler à partir du 1er août le 06…Ahah !

Nous vivons ensemble depuis 2 mois et nous nous entendons à merveille, le début d’une très grande histoire d’amour ;-) Ce n’est pourtant pas évident de se dire qu’on va passer 2 mois non stop avec une parfaite inconnue. Mais tout se passe à merveille. On partage tout (ou presque) : même famille d’accueil, même chambre, même projet, même virées les week-ends. Les activités de l’une ne se font pas sans l’autre.

Martine (dixit Marion) est arrivée en Inde début mai. Elle travaille sur un projet nutrition et santé qui touche plus particulièrement la prévention de l’anémie (axe majeur puisque 80% des indiens le sont), l’hygiène personnelle et la sécurité alimentaire.

Elle se lève tous les matins à 7h30 pour aller prendre le petit déjeuner avec sa famille d’accueil : pâtes, riz, dosa, idly, les repas sont variés et Martine y a rapidement pris goût. Elle arrive à l’office à 10h du matin pour essayer d’avaler son petit thé indien (thé noir et lait - empreinte anglaise of course). Puis, elle prépare au fil des jours des meetings destinés aux mamans et enfants des villages voisins : documentation et réunions d’informations avec les membres du staff, préparation d’affiches et posters puis direction l’école du village pour donner quelques petits coups de pouces à ces chères mamans. Elle intervient principalement dans deux villages. Les mamans sont très heureuses de la rencontrer et d’écouter ses conseils. La journée se termine vers 16h30-17h, le temps de passer à ces tâches ménagères et activités détente.

 

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Martine aime le jus d’ananas

 

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Martine achète ses fruits chez sa marchande préférée

 

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Martine, amie des animaux

 

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Martine aime manger français

Le week-end, Martine embarque Martinette (je ne me suis pas choisi le meilleur des noms en effet mais ça sonnait plutôt bien !) pour de nouvelles découvertes. Le week-end du 6-7-8 août, elles sont parties en direction de Madurai et Tanjore. Puis, au lieu de fêter le 14 juillet à la française à Pondi, en route pour Mysore et Ooty pour des retrouvailles entre volontaires.

 

Madurai :

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A environ 450kms au Sud-ouest de Chenai, deuxième ville du Tamil Nadu et la plus sainte. Madurai est une ville « prospère », bénite par Shiva, l’un des dieux hindous les plus importants (reconnaissable par son 3ème œil, ça vous dit peut-être quelque chose ?). Alors forcément, qui dit dieu hindou dit temple : le Sri Meenakshi temple, l’un des plus connus du pays, une véritable ville dans la ville, envahi chaque jour par de nombreux fidèles (il pourrait en accueillir plus de 10000). L’architecture, les peintures, les sculptures sont toutes plus magnifiques les unes que les autres. Le bassin du Lotus d’Or, les sanctuaires mais surtout la Mandapa aux milles colonnes, la galerie la plus impressionnante. Une allée de seulement 985 statues avant d’arriver sur un Shiva dansant, devant lequel chaque hindou viendra s’agenouiller. Une ferveur religieuse des plus déconcertantes. Il m’est souvent arrivé de me demander ce que je faisais ici. La religion y prend une place si importante qu’il est parfois difficile d’y trouver la votre. 

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Mais Madurai, c’est aussi un magnifique palace ; le musée de Gandhi où vous pourrez notamment observer la tenue qu’il portait le jour de sa mort ; un ancien temple reconverti en marché où viennent s’afférer bijoutiers, tailleurs et marchands en tous genres.

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Tanjore :

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Le tandem Martine et Martinette !

Si vous venez en vacances en Inde, ce serait vraiment dommage que vous loupiez celui-ci. En arrivant devant, nous nous demandions pourquoi il est classé au patrimoine de l’Unesco mais une fois pénétré dans l’immense cours de 120x240m vous comprenez pourquoi. Depuis sa construction sous l’empire Chola au Xème siècle, ce Big Temple est toujours en activité. Il est totalement différent de celui de Madurai, plus sobre mais non moins majestueux.

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L’association a organisé un gros week-end de retrouvailles entre volontaires, le week-end du 14 juillet, à Mysore dans la région du Karnataka.

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C’est toujours agréable de se retrouver pour partager ses expériences, ses bonheurs et ses malheurs ! Après une après-midi avec les enfants d’une école à Mysore, nous sommes partis en direction d’Ooty, une petite ville perchée en haut des montagnes, histoire de changer un peu de décor. Un petit week-end de détente, tranquille mais… froid !

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3 juillet 2013

C'est culturel... ou pas

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J+30 : un mois déjà. L’Inde… toujours difficile de décrire ce pays si bouleversant mais si attachant. Vous vous entendez de mieux en mieux avec vos collègues, avec votre famille d’accueil, les jeunes enfants et leurs mamans vous sourient. De magnifiques moments de partage.

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Mais parfois, même après un mois, vous ne comprenez toujours pas ce qu’il se passe. Alors, au lieu de se mettre en colère, de s’attrister, de se mettre à pleurer, de s’énerver, de se moquer, vous arrêtez d’essayer de comprendre quoi que ce soit et vous suivez le flot. C’est ainsi que notre désormais fameux « c’est culturel » ponctue un bon nombre de nos fins de discussions. 

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Et oui, la culture indienne, c’est :

-          des klaxons non stop car un indien qui ne klaxonne pas est un indien dépressif

-          le passage obligatoire par quatre caisses avant de pouvoir enfin récupérer ses courses

-          des véhicules qui vous rasent de très près même s’ils ont toute la largeur de la route à leur disposition

-          travailler à 3 derrière un ordinateur car il n’y en a pas pour tout le monde mais surtout car on pense communauté et non individualité

-          sauté dans un bus bondé pour que des femmes vous posent leurs affaires et leurs enfants sur les genoux

-          parler à l’impératif lorsque l’on s’adresse à quelqu’un : eat, drink, come, give, show, take, etc.

-          te demander tout les matins ce que tu as mangé au petit déjeuner

-          lâcher un gros rot en fin de repas

-          en bus, ne jamais payer le même montant pour le même trajet

-          la coupure de courant

-          lorsque vous êtes une jeune européenne, vous demandez de signer une soi-disant attestation de stage

-          dormir par terre

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Pour certaines autres situations, « sé pas posssssible » de :

-          porter des chaussures fermées

-          avoir un programme (travail, week-end) et s’y tenir

-          acheter une carte SIM

-          acheter 1,3 kilo de légumes

-          ne pas avoir la diarrhée au moins une fois

-          utiliser du papier toilette

-          manger avec la main gauche

-          avoir les pieds propres

-          ne pas avoir une « spicy attaque » au moins une fois

-          compter moins d’une vingtaine de piqûres de moustiques sur chaque pied

-          garder des vêtements blancs

-          avoir de beaux cheveux bien brillants (ok on voyage mais on a quand le droit de ressembler à quelque chose, non ?)

-          avoir son propre espace vital

-          de ne pas marcher dans une bouse de vache au moins une fois

-          de ne pas se faire dévisager dans la rue si vous êtes européen

-          voir une vache ou une chèvre brouter de l’herbe

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Marion (ma coloc, présentée dans l'article suivant) et Gwen

 

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