Mon programme

Je m’aperçois que je ne vous-même pas expliqué le contenu de ma mission ici. Je travaille sur différents petits projets, déjà bien entamés pour la plupart. En résumé, ceux-ci comprennent :

- la petite école : aider les institutrices à améliorer leurs méthodes et moyens d’enseignement

- la cantine : amélioration de l’hygiène, des repas, de la participation des parents, etc.

- l’hygiène et la santé des enfants

- la bibliothèque : mise en place depuis quelques années, un petit rangement de temps en temps ne fait pas de mal !

- l’alphabétisation des parents : Sœur Eugénie m’a raconté qu’un papa avait besoin d’obtenir sa carte d’identité mais que, sans signature de sa part, les autorités ne pourraient pas lui délivrer. Elle a travaillé avec lui tous les jours pendant une semaine, pour l’aider à écrire son nom mais impossible.

- la communication ici et avec la France

- la rencontre d'associations (humanitaires ou non) présentes à Tsiro pour établir d'éventuels partenariats

- les cours au lycée, etc.

Tout ceci en un mois et demi… Je fais ce que je peux mais dans l’ensemble, ça n’avance pas trop mal. Au départ, je me faisais une petite liste des tâches à effectuer dans la journée… comme je ferai en France. Mais, j’ai vite arrêté. C’est impossible à tenir ici. La programmation n’existe pas, ou presque pas. Tout le monde vit au jour le jour, pas uniquement les personnes très pauvres qui cherchent à manger quotidiennement, TOUT LE MONDE. En gros, ça veut dire que si vous avez prévu un rdv avec quelqu’un, il y a 30% de chance que la personne vienne et 20% de ces 30% qu’elle soit à l’heure. Alors au départ, vous êtes en rogne, du genre : « Mais putain, qu’est-ce que c’est que ce pays bordel ??? » Puis, vous réussissez progressivement à vous adapter car on n’a pas le choix. Et finalement, ce n’est pas si mal ainsi. On arrive à adopter la cool attitude, no stress ! On ne regarde plus le verre à moitié vide mais à moitié plein : quand vous avez réussi à terminer une tâche, c’est le pied total !