Premiers jours en Inde

Après Madagascar et un petit retour de 3 semaines à Nantes, départ le 1^er juin pour l’Inde. Une réservation pour un aller simple, un sur classement pour Paris-New Delhi, un petit voyage de 14h30 (Nantes-Paris-New Delhi-Jaihru-Bombay-Bangalore) et me voilà arrivée au pays de Gandhi. A la sortie de l’avion à New Delhi, j’ai rencontré une médecin française (adepte d’aucune secte, je préfère préciser !), Chantal, également toute seule, qui allait comme moi jusqu’à Bangalore. Le taxi que j’avais réservé à l’arrivée ne s’est pas présenté, ce qui m’a emmené à suivre Chantal (ma deuxième maman du week-end !) jusqu’à Puttaparthi, à 160kms au sud de Bangalore. Nous avons finalement passé le premier week-end de juin ensemble. Cette ville est connue pour le PrasanthiNilayam (demeure de la paix suprême), principal ashram (sorte de petit village possédant tous les services nécessaires) de Sri Sathya Sai Baba (1926-2011), célèbre gourou hindouiste et véritable Dieu vivant (inconnu pour ma part !) qui compte d’innombrables fidèles dans le monde entier. Né ici, il a fondé cet ashram il y a 60ans et y vivait presque toute l’année. Depuis son décès, l’avenir de la ville est incertain. Si les millions de dollars injectés dans l’hôpital, les universités et les écoles permettent à Puttaparthi de vivre de ses legs, il restera à voir si ses adeptes continueront à venir du monde entier. Les rues de la ville sont très propres, bitumées, bordées de cybercafés, boutiques et de restaurants dont un tibétain délicieux. Les bâtiments sont très colorés (rose, bleu et beige principalement) et Said Baba est omniprésent : affichages et poster sur les ricksaws (en photo ci-dessous), dans les hôtels, dans les boutiques ; en bref, il n’y pas un endroit sans sa photo. Les habitants le considéraient comme un véritable avatar, capable d’accomplir des miracles. Ils venaient et viennent toujours pour le darshan (et nous aussi par la même occasion), organisé par l’ashram deux fois par jour, une cérémonie en son honneur pour prier et chanter. Le temple regorgeait de fidèles, au moins deux ou trois milles.

Nous nous sommes laissées bercer pendant 1h30 par les chants, préenregistrés et ceux des fidèles, les applaudissements, les prières et méditations des uns et des autres. Nous nous sommes quittées lundi matin, pour le début de ma nouvelle mission humanitaire « Nutrition et Santé ».